Notre arbre généalogique

Naissance de la compagnie en septembre 1987. 

Je travaillais jusqu’alors dans une compagnie semi-amateur, semi-professionnelle « LA COMPAGNIE ANTIDOTE » avec Brigitte Prévost, musicienne professionnelle et Martine Libot, comédienne amateur. Nous revenions d’une tournée au Québec où nous avons présenté 3 spectacles en tournée dans 4 villes (Québec, Montréal, Trois Rivières et Laval-Québec). Un an auparavant, j’avais mis en scène L’AUGMENTATION de Georges PÉREC avec l’atelier du Lycée Rousseau animé par la professeure Dany Porché. Je venais de créer avec l’Antidote, deux spectacles un polar théâtral écrit par Paul André Sagel «PALMYRA ISLAND » et un spectacle musical jeune public « LE ROYAUME DES POUBELLES ». Ce sont ces 3 spectacles qui ont voyagé au Québec. L’Augmentation de Pérec a reçu l’Arlequin d’Or au 1er festival de théâtre amateur de Cholet et c’est à cette occasion qu’il été repéré par le conseiller théâtre de La DRAC (Direction des Affaires culturelles, M. Bernard Richard); Quelques jours après, je recevais une proposition pour obtenir une subvention de la DRAC si nous nous déclarions compagnie professionnelle. C’est donc fort d’un grand succès au Québec et de la demande insistante d’un conseiller théâtre du Ministère qu’est née la compagnie professionnelle « Le Théâtre du Tiroir » . 

Mais où travailler ?

Pendant des années, en tant qu’amateurs, nous travaillions dans les sous-sol du FJT foyer des Jeunes Travailleurs du quartier des Fourches à Laval. Une première commande de spectacle à partir d’un livre-jeunesse de notre choix nous est venue de 3 bibliothèques municipales ( Laval, Mayenne, Chateau-Gontier) et de la Bibliothèque départementale de Prêt. Nous avons alors occupé pendant 2 ans (1988, 1989) plus ou moins clandestinement, sans chauffage avec une seule prise électrique – avec la complicité du Maire de l’époque,- l’ancienne salle désaffectée de patronage et de théâtre amateur à St Berthevin. Nous y avons créé pour les bibliothèques du département un spectacle de contes le jeune public « PETITS CONTES NÈGRES POUR ENFANTS BLANCS » de Blaise Cendras ( décors du peinte et ami de Jean Éric Foucault) et en même temps une pièce tout public sur 14-18 « CHER AMI » de Paul André Sagel dans une mise en scène de Étienne Guichard ». Je recherche un lieu définitif. Et voilà que je découvre par hasard, ( « presque par hasard » puisque je défonçe tout de même une porte usagée) au centre ville, dans l’ancienne caserne des pompiers de Laval, qui fut aussi caserne militaire, une très belle et vaste salle abandonnée: « la boulangerie de la caserne » où restaient en très bon état, deux fours de boulangers et des tas d’objets. Je décide d’y poser nos valises. Et bientôt, en décor naturel, dans cette salle de boulangerie, restée intacte avec poussières et objets anciens, je décide de créer en l’adaptant un texte étonnant ARCADIO une oeuvre non dramatique, le roman de l’écrivain américain William Goyen, traduit par mon ami lavallois Patrick Repusseau, édition Arcane. Le lieu provisoire pour cette création s’organise avec la complicité de Jacky Boiron de la compagnie mancelle « Les tréteaux du Perche » et une mise en scène de Claude Esnault. Nous jouons 3 semaines à guichet fermés. Un lieu de théâtre permanent venait de naître. De cette aventure dans des murs décrépits et abandonnés va naître un espace permanent dédié à la création théâtrale – le premier du genre en Mayenne – d’une capacité de 60 places : l’Espace Corbineau lieu de création et de difussion du théâtre du Tiroir des affabulations. Le mois suivant nous créions « LE JOUR ET LA NUIT » un dialogue entre deux poètes : Richard Bohringer ( c’est beau une ville la Nuit) et Marta Tikkanen, une poétesse suédoise. Et puis l’aventure a continué où chaque mois, nous organisions une manifestation nouvelle par la seule volonté des artistes et techniciens de la compagnie, Le Tiroir ouvre chaque mois ses murs et son plateau de jeu à une nouvelle compagnie invitée. Un lieu de diffusion pour imposer une visibilité au théâtre peu répandu en Mayenne car aucune saison culturelle municipale n’existe à l’époque, si ce n’est un festival d’été Les Nuits de la Mayenne, festival où nous jouerons une dizaine d’année plus tard, la plupart de nos créations à l’invitation de la directrice de l’époque Sicky Darbion. FAIRE VIVRE UN LIEU CONSACRÉ UNIQUEMENT AU THÉÂTRE, le premier en Mayenne : Là, de 1990 à 1995, durant six années sans discontinuer, pour 70 spectateurs assis en gradins fabriqués par nous soins, nous organisons les premières saisons théâtrales régulières du département de la Mayenne : Un spectacle nouveau chaque mois qui se joue 5 à 10 représentations. Nos propres créations et de nombreux spectacles invités. Nous y organisons des ateliers, de classes théâtre, des expositions. Et puis arrive la réhabilitation immobilière. Janvier 1995. Les élections municipales arrivent en mars 95. Je dépose alors, fort de 1500 signatures de spectateurs fidèles, un projet de partage du lieu Petit théâtre de la rue jean Macé, lieu occupé par la ligue de l’Enseignement ( FAL53) et sa branche culturelle l’association Loisirs et Culture jean Macé qui occupe le mercredi le Petit théâtre pour y donner des cours. Je suis arrivé dans Le lieu PETIT THÉÂTRE 8 rue Jean Macé en Mai 1995 à la fermeture du squatt théâtral de la caserne corbineau. Aujourd’hui, comme depuis notre installation en 1989 dans le squatt, le projet de faire vivre un lieu peut se résumer ainsi: des murs pour poser nos mots! Gérer un espace pour développer notre conception d’un théâtre ouvert sur le monde et accessible à tous… Offrir à notre équipe et à tous les artistes STF (sans théâtre fixe) un lieu de travail indépendant Proposer au public un nouveau spectacle chaque mois. Et ainsi espérer que les spectateurs s’approprient l’espace théâtral comme un vrai espace public…comme les bibliothèques, les piscines, les écoles… Dans le squatt Corbineau, nous étions seuls. Au Petit Théâtre, nous partageons le lieu avec une association qui organise des cours de théâtre. Cette association amie fait le pari avec le théâtre du Tiroir de faire cohabiter dans cet espace des temps d’ateliers de formation hebdomadaire et la vie d’une compagnie professionnelle avec ses propres créations et une programmation mensuelle. Depuis 1995, le théâtre du Tiroir fait vivre -sans aide publique!!- une saison d’accueil au Petit théâtre Jean Macé en y invitant en résidence d’une semaine ou plus des spectacles de France et de l’étranger qui restent à l’affiche une semaine par mois. Cela nous contraint à organiser nos activités sur 5 jours au lieu de 7. Les mardis soir et tous les mercredis le lieu sont occupés par des cours d’atelier théâtre.

Une programmation à notre mesure :

C’est moi même, entant que un comédien, metteur en scène et directeur de troupe qui dirige la programmation du Petit théâtre. Les relations avec les artistes que j’invite sont très simples, c’est d’abord leur offrir ce dont j’ai moi -même besoin quand je vais en résidence de création dans un autre théâtre – du temps, du calme, des moyens techniques, lumière sonorisation, promotion médiatique et promotion vers le milieu professionnel des programmateurs. Un partenariat heureux avec la municipalité la mairie de LAVAL avait accepté en 1995bles signatures de 2 conventions : ***une convention triennale de financement de notre compagnie sans lien avec le lieu de résidence **** Une convention d’occupation de notre compagnie dans ce lieu ( nous n’avions aucune convention pour le squatt corbineau). Aujourd’hui une seule une convention triennale indique que nous animons le lieu mais ne donne aucun financement pour la programmation. La subvention ville de LAVAL n’est destinée qu’à la compagnie du Tiroir pour ses créations de spectacles mais en aucune façon pas pour accueillir d’autres artistes. Les artistes qui se produisent au petit théâtre invités par moi ne reçoivent que l’argent des recettes de billetterie lors des représentations.

Notre outil de travail mis à disposition :

Tous nos matériels sont mis à disposition des compagnies invitées : lumière, son, loge, hébergement en caravanes.
Dans la phase finale de création et à l’approche de la présentation au public, le technicien du theatre du tiroir travaille pour les installations lumière, son et régie de conduite de spectacle.
C’est le plus souvent la compagnie du Tiroir sur ses fonds propres qui paye le salaire de ce technicien mis à disposition. Aujourd’hui, une part de la recette de billetterie est ponctionnée et consacrée au salaire et cotisations sociales du technicien sous l’égide d’un contrat de co-réalisation avec partage de recette.

Un théâtre de Proximité, au cœur du quartier d’Hilard. La relation avec la quartier est de notre initiative. Nous proposons nos activités à l’association de bénévoles de la maison de quartier D’HILARD et aux professionnels qui la gère. Nos spectacles sont annoncés dans le bulletin du quartier.

Qui est Jean-Luc Bansard ?

https://www.histoiresordinaires.fr/Le-comedien-ouvrier-a-mis-le-theatre-du-monde-dans-son-tiroir_a1280.html

https://www.histoiresordinaires.fr/Le-comedien-de-Laval-reste-un-passeur-dans-le-theatre-du-monde_a1729.html

https://www.histoiresordinaires.fr/A-Laval-des-refugies-interpretent-%C2%A0Les-Suppliantes%C2%A0–leur-histoire_a1929.html

https://leglob-journal.fr/le-cauchemar-le-plus-lourd-de-ma-vie-par-jean-luc-bansard/